La démarche Data-Based Decision Making (DBDM) est déjà en place là où les politiques éducatives sont ouvertement orientées vers le modèle de réponse à l'intervention (Restori, Gresham, & Cook, 2008; Spencer, Detrich, & Slocum, 2012). Dans d'autres cultures scolaires, le DBDM émerge. Cette démarche propose de mêler le jugement de l'enseignant·e à des données collectées systématiquement pour tendre vers des décisions pédagogiques personnalisées et optimisées (Schildkamp & Poortman, 2015). Le programme DataWise (Boudett, City, & Murnane, 2013) par exemple, propose des étapes détaillées pour l'implémentation d'une démarche DBDM.
Si les données sont accessibles aux enseignants pour guider leurs prises de décisions pédagogiques, elles peuvent l'être également au niveau d'un établissement, d'une région, ou même d'un état. Ainsi, il devient alors essentiel de s'interroger sur qui a accès à quels types de données et dans quels buts. Ces questionnements sont indispensables avant même de débuter la collecte, car les dérives sous-jacentes sont nombreuses (Schildkamp & Lai, 2013). Ce poster expose les résultats d'une revue de la littérature à propos des précautions, des normes et des cadres éthiques et réglementaires à installer lors de collectes systématiques de données dans une démarche DBDM à l'école.
Auteurs
Thème(s) : Enjeux culturels et éducation (Chaire sur les enjeux socioculturels du numérique en éducation), Politiques et réformes éducatives, éducation inclusive et évaluation (IFEF), Numérique éducatif (Chaire de recherche du Canada sur les technologies en éducation)